Un automne tonique et souriant !

L’automne, temps de « reprise » : rentrée scolaire, travail, routine quotidienne, l’automne est une saison « d’entre-deux » difficile pour beaucoup d’entre nous où la fatigue souvent s’installe.

Une cure dépurative, principalement axée sur le Foie et l’Intestin suivie d’une relance de l’organisme et notamment de la stimulation de nos défenses immunitaires, nous permettra de retrouver notre tonus, nous aidera à lutter contre les infections virales de l’hiver et à vivre sereinement cette transition vers la saison froide.

1/ Aidons le Foie, principale « usine de détoxination et détoxification » de l’organisme …

Organe le plus volumineux du corps humain, le foie assure jour et nuit plus de cinq cents fonctions en parallèle. Une vraie « usine » dont les actions se répartissent en trois grandes catégories : épuration, production-synthèse et stockage.

  • Le foie a d’abord un rôle de filtre, c’est un émonctoire majeur : il épure et détoxique le sang des polluants qui ont franchi la barrière intestinale. Il a la capacité de transformer les déchets pour les rendre moins toxiques et facilite, avec l’aide des reins, leur élimination. Les déchets sont produits par l’organisme et ceux ingérés, comme l’alcool, les médicaments ou les « poisons » de l’agriculture intensive et de l’alimentation industrielle. Cette action d’élimination se fait surtout la nuit, d’où l’importance de manger léger le soir.
  • Le foie produit environ un litre de bile chaque jour. C’est elle qui transporte les substances toxiques pour qu’elles soient efficacement éliminées de l’organisme. De plus, elle émulsionne les graisses et les vitamines liposolubles dans l’intestin, améliorant leur absorption. Favoriser excrétion et sécrétion biliaire permet donc de libérer plus facilement les toxines et de maintenir le foie en bonne santé.
  • Il participe également à la production des corps cétoniques lorsqu’il « consomme » les graisses de l’organisme, à celle des acides gras, du cholestérol, des protéines et des facteurs de la coagulation sanguine, tout en régulant le taux d’hormones.
  • Le foie est aussi un organe de stockage. Il emmagasine le fer, certaines vitamines (A, D, B9, B12, K), des graisses qu’il utilise pour fabriquer le cholestérol et des sucres sous forme de glycogène (réserves glucidiques).

Pour accomplir toutes ces tâches, le foie doit posséder une très grande vitalité.  Surchargé, il va vite s’épuiser et induire un certain nombre de pathologies ou de déséquilibres. Des désagréments les plus bénins : mauvaise mine, manque d’entrain, état nauséeux permanent, réveils nocturnes (entre 1 h et 3 h du matin) jusqu’à de vraies maladies comme les hépatites, la stéatose (foie gras), les cirrhoses …

Pour le préserver, il est indispensable de lui offrir une cure de drainage aux grands changements de saisons : printemps qui est sa saison selon la médecine chinoise et automne pour vivre sereinement l’hiver. Voire de le stimuler et de l’aider à se régénérer. Pour ce faire, les plantes offrent une large palette de possibilités.

Des plantes cholagogues (qui facilitent l’évacuation de la bile) et cholérétiques (qui stimulent la sécrétion de la bile) seront choisies pour le drainer.

  • Trois essentielles : la racine de Pissenlit, la feuille d’Artichaut et le Romarin auxquelles on peut rajouter le jus de Radis noir, l’aubier de Tilleul qui aide également les reins, les jeunes pousses de Genévrier qui est aussi un dépuratif puissant de tout l’organisme…

Des plantes qui en plus d’être cholagogues et cholérétiques ont le pouvoir de régénérer les cellules hépatiques seront à préférer en cas d’agression plus violente comme celle de traitements médicamenteux : médicaments pris « à vie » (anti-hypertenseurs, statines…), chimiothérapie, antibiothérapie de longue durée, corticoïdes, vaccins, changement hormonal à la ménopause…

  • Trois essentielles : le Desmodium, le Chardon-marie et le Chrysanthellum

Toutes ces plantes se présentent sous plusieurs formes, adaptées à vos goûts : tisanes de plantes sèches, extraits fluides de plantes fraîches avec ou sans alcool : macérâts glycérinés concentrés de bourgeons (gemmothérapie), teintures-mères ou ampoules, en gélules de poudre de plantes

2/ Renforçons l’efficacité de l’Intestin…

Si le foie est le site de la majorité des activités de détoxification, il est important de souligner que le premier contact de l’organisme avec un grand nombre de substances toxiques (les pesticides par exemple) se fait dans les voies gastro-intestinales. Le premier contact avec les médicaments également.

Par ailleurs la muqueuse intestinale produit 80 % de nos cellules immunitaires et de la sérotonine (substance de l’humeur, l’émotivité et le sommeil) tandis que certaines bactéries intestinales synthétisent les vitamines K2, B1, B2, B8.

Aussi est-il :

  • essentiel de ne pas être constipé afin de ne pas retenir les  toxines en ayant recours si nécessaire à des stimulants doux du transit intestinal à base de Rhubarbe, Boldo, Bourdaine, Fenouil, Chicorée, Guimauve,  fibres de fruits (raisin, prunes, figues, pommes…) mais à ne pas consommer de façon prolongée. Le meilleur régulateur du système intestinal et protecteur de la muqueuse est le Psyllium.
  • et peut-être judicieux de  réensemencer la flore intestinale avec l’apport de probiotiques (ferments lactiques) et la prise de probiotiques « naturels » que sont le pollen frais, les légumes lactofermentés (et leur jus), les boissons naturellement fermentées que sont kéfir et  kombucha.

En effet, notre flore intestinale (également appelée « microbiote »), contient plus de 1000 espèces différentes de « bonnes » bactéries facilement détruites par des traitements médicamenteux ou des bactéries pathogènes, des intolérances alimentaires…etc.

Comment choisir un bon probiotique ? Il doit renfermer au minimum 1 milliard de bactéries, l’idéal étant 5 à 8 milliards et réunir plusieurs souches dont  Bifidobacterium, Lactobacillus, Lactococcus , présentées sous forme de sachets à dissoudre dans l’eau ou enfermées dans des gélules acido-résistantes.
Il est également préférable que lui soient associés des prébiotiques, ces fibres qui « nourrissent » les bonnes bactéries.

A prendre à jeun le matin.

Quelques recommandations alimentaires pour prendre soin de cette flore si précieuse à notre santé :

tout d’abord, ne pas oublier que l’on ne se nourrit pas de ce que l’on mange mais de ce que l’on digère ! Limiter les aliments que nos enzymes ne sont pas en capacité de digérer correctement, qui encrassent et vont  irriter la muqueuse  puis perturber la flore intestinale (produits laitiers, céréales à gluten, graisses saturées, sucres raffinés, aliments cuits à des températures trop fortes, aliments contenant des additifs et des traces d’herbicides, pesticides…), les aliments trop riches en glucides facilement assimilables (pain blanc, riz blanc, pâtes blanches, pâtisseries industrielles, sucreries…),  opter pour une alimentation riche en enzymes naturelles  en débutant les repas par une petite portion de crudités et consommer suffisamment de bons acides gras (huiles végétales de 1ère pression à froid, oméga-3 des poissons…) 

… Et stimulons naturellement notre immunité par les plantes, vitamines, minéraux et autres suppléments nutritionnels naturels

  • Ginseng, Eleuthérocoque, Astragale et Ashwagandha : plantes toniques et adaptogènes qui protègent et stimulent le système immunitaire par leur action sur les glandes surrénales.
  • L’Echinacée, particulièrement recommandée en cas d’affections chroniques et de syndrome d’épuisement.
  • Acérola, Argousier, Pépins de pamplemousse (en extrait) par leur richesse en vitamine C renforcent l’immunité.
  • Propolis et gelée royale quiactivent les défenses naturelles et fortifient l’organisme.
  • le Reishi, le Shiitake et le Maitake, champignons d’origine asiatique, sont de puissants immunostimulants et augmentent la résistance de l’organisme aux maladies.
  • En gemmothérapie : les bourgeons de Cassis, d’Églantier (ou rosier sauvage) et de Sapin stimulent le système immunitaire ; leur association accroît leur efficacité.
  • Les vitamines C et E qui interviennent en synergie pour augmenter le taux de lymphocytes et de phagocytes, ainsi que la vitamine D indispensable à l’immunité.
  • Le Zinc : les patients déficients en Zinc présentent toujours des infections de plus longue durée
  • l’Huile de Nigelle ou Cumin noir (Nigella sativa) est un régulateur du système immunitaire dans l’asthme et les allergies diverses, elle soutient la flore intestinale et protège des infections grippales.
  • Les huiles essentielles de Pin sylvestre et d’Épinette noire, immunostimulantes, en massage au niveau des reins

Mais également en évitant les aliments contenant des pesticides, des herbicides, des conservateurs, additifs, colorants et molécules de synthèse qui perturbent notre système immunitaire. 
Et en tentant de limiter les effets du stress, une des grandes causes de la fragilité immunitaire !

Article rédigé par Christine Calvet, Nutritionniste Naturopathe chez Nouribio Market